Comme beaucoup de marocains de son époque, Mehdi Qotbi a grandi dans un milieu extrêmement modeste. Il a donc pris conscience très tôt que pour « s’en sortir », il ne devait compter que sur lui-même ; et c’est ainsi que lui est venue cette ouverture vers les autres. Ce qui au départ était une nécessité, deviendra par la suite un moyen, et même un moyen d’expression picturale.

 

Il passe sa scolarité primaire à l’école Lalla Aïcha dans le quartier populaire de Rabat. A 12 ans, il assiste  à un défilé militaire. Fasciné par l’uniforme, il va, avec audace et détermination, vers Mahjoubi Aherdan, ministre de la Défense Nationale, mais aussi peintre et poète, et lui demande de le faire entrer au lycée militaire de Kenitra.

Mehdi Qotbi n’y  fera qu’un court passage, mais c’est là que son destin bascule : il se découvre un intérêt passionné et une vocation certaine pour le dessin.

 

Puis c’est l’école des Beaux-Arts de Rabat pour 2 années, de 1967 à 1968 où survient une nouvelle passion, la peinture. Il a seulement 17 ans et sent que son salut lui viendra par l’Art.

 

Sa rencontre en 1969 avec le peintre Jillali Gharbaoui renforcera cette conviction,  d’autant que ce peintre, alors au faîte de sa gloire, s’engoue pour les toiles de Mehdi Qotbi, lui en fait vendre deux, et l’encourage à poursuivre sa quête picturale.

 

Mais Mehdi Qotbi, convaincu qu’il lui faut effacer les fêlures de son enfance et sortir de sa pauvreté, n’a plus qu’un désir impérieux et obsédant : s’évader de son pays à tout prix.

 

Grâce à l’appui du secrétaire d’État qu’il avait connu chez les Aherdan, il obtient un passeport et réussit à quitter son pays vers la France. C’est donc dès 1969 qu’il s’inscrit à l'école des beaux-arts de Toulouse où il reste jusqu’en 1972 et obtient son diplôme, devenant ainsi le plus jeune diplômé de France.

 

Il quitte Toulouse pour Paris et suit, pendant 2 années, les cours de l’École supérieure des Beaux-Arts. Il entre ensuite au lycée-collège Saint-Joseph à Auxerre, de 1973 à 1978, et devient professeur d’arts plastiques. Matière qu’il enseigne de 1978 jusqu’en 2006, au lycée-collège La Rochefoucauld à Paris. Dès lors, il ne cesse de mener de front son métier d’enseignant et sa peinture.

 

Mais c’est dès 1968 que des occasions lui sont offertes d’exposer son travail pictural, principalement en France mais aussi un peu partout dans le monde où son œuvre commence à être remarquée et reconnue internationalement.

 

Il expose sur tous les continents, en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Inde.

 

Decorations:

  • Commandeur de L’ordre de la République de Hongrie
  • Commandeur de la Légion d’Honneur (France)
  • Commandeur des Arts & Lettres (France)
  • Officier de l’Ordre national du Mérite (France)
  • Officier de l’Ordre du Trône (Maroc)
  • Chevalier des Palmes académiques (France)