So Art Gallery a le plaisir de présenter Topologies du blanc, une exposition collective qui réunit huit artistes dont les pratiques interrogent le blanc comme matière, langage et territoire.
Loin d’être une absence ou un espace neutre, le blanc apparaît ici comme une épaisseur sensible, un champ traversé de forces, de lignes, de corps et de récits. L’exposition propose une traversée où le blanc devient tour à tour peau, lumière, architecture, souffle, fibre, mémoire ou organisme vivant.
Dans les silhouettes suspendues de Ghany, le blanc agit comme une scène d’apesanteur, un espace où le corps s’allège jusqu’à devenir vibration. Le travail photographique de Justin Dingwall, avec ses figures diaphanes habitées de papillons, fait du blanc une peau lumineuse, un territoire de fragilité et de métamorphose.
Les tissages modulaires d’Ange Dakouo prolongent cette respiration dans la matière : un quadrillage souple, fibreux, où le blanc se déploie en flux et en ruissellements.
Les formes organiques noires en relief de Malika Agueznay émergent quant à elles comme des présences charnelles, silhouettes biomorphiques qui semblent affleurer hors du mur.
Les sculptures d’Ahmed Hajoubi, volumes angulaires et assemblages hybrides, donnent au blanc un poids, une tension, une physicalité presque architectonique.
Enfin, les apparitions discrètes d’Amina Benbouchta introduisent un blanc plus intime, plus mental : un espace où les objets et les fragments deviennent signes, traces et murmures.
Topologies du blanc réunit ces approches pour composer une cartographie sensible où chaque œuvre se relie aux autres par des tensions visuelles, des respirations communes et des correspondances silencieuses.
Le blanc n’y est pas un fond, mais un monde à part entière : un territoire à traverser autant qu’une lumière qui traverse.
